Que penserait le général de Gaulle et son entourage de la société française de 2012 ? Tour d’horizon comparé (et légèrement ironique) entre deux premières Dames que tout oppose : Valérie Trierweiler et Yvonne de Gaulle.
Deux générations :
Yvonne de Gaulle : née sur les vestiges d’une société des valeurs qui tente de résister face à l’hédonisme et l’individualisme effréné de ses enfants.
Valérie Trierweiler : issue des méandres de mai 68. Enfants gâtés qui ne savent plus comment s’amuser à force de jouissances et de tabous brisés. Une génération de sales gosses irresponsables qui traînent leur ego en bandoulière.
Deux compagnons :
YDG : un héros de la guerre, sauveur de la Nation et fondateur de la Ve République.
VT : un apparatchik socialiste, au charisme de petit fonctionnaire grassouillet, qui a bâti sa carrière sur les arrangements d’appareil.
Deux femmes :
YDG : réputée très discrète, elle était affectueusement surnommée « Tante Yvonne » par les Français.
VT : réputée impudique, elle est surnommée « Rottweiler » par de nombreux journalistes.
YDG : deux jours après sa rencontre avec De Gaulle, elle déclare à ses parents : « Ce sera lui, ou personne ».
VT : deux jours après sa rencontre avec Denis Trierweiler, elle aurait déclaré à ses parents : « Ce sera lui, ou un autre ».
Yvonne et ses enfants suivent le général pendant les déplacements du gouvernement provisoire. Pour légitimer le général dans son rôle de chef de la France libre et le faire connaître aux yeux des britanniques, Winston Churchill organise un reportage sur la vie quotidienne des de Gaulle : on peut ainsi voir Yvonne de Gaulle préparant le repas ou discutant avec son mari.
Valérie et les enfants de François et de Ségolène suivent le nouveau président à Tulle, en Corrèze, au milieu des paysans…un souvenir délicat pour cette femme héroïque. Afin de faire connaitre le charisme et l’autorité de son mari aux yeux du monde entier, elle affiche publiquement sa jalousie envers l’ex compagne de son concubin, via un outil pour adolescentes boutonneuses, Twitter. Lors d’un reportage photo, on peut voir Valérie expliquer au photographe et à son président de compagnon ce qu’ils doivent faire.
YDG : lors de la « traversée du désert » de son époux, elle tente de convaincre ce dernier de renoncer à la politique.
VT : lors de la « traversée du désert » de son petit copain, elle le met au régime et organise son retour médiatique.
-Pendant la présidence de son mari, Yvonne de Gaulle mène au palais de l’Élysée, avec son époux un train de vie simple et mesuré. Discrète sur la scène publique, elle est surnommée par les journalistes « Tante Yvonne ». Catholique pratiquante, elle influe sur le conservatisme de son mari en matière de morale, et veille même à ce l’on tînt à l’écart des gouvernements les personnes divorcées ou coupables d’adultère.
-Pendant la présidence de son « boyfriend », Valérie Trierweiler mène au palais une vie d’hystérie et de démesure, entre scènes de ménage et caprices de star. Exhibant ses problèmes de couples et de famille sur la voie publique, elle est surnommée le Rottweiler. Soixante-huitarde convaincue, elle ne respecte aucun dogme, aucune tradition. Elle exècre les catholique et toute forme de morale. Elle fait en sorte de n’être approchée que par des personnes divorcées, ou, à la limite, par des couples adultérins. Elle éprouve une grande compassion pour Dominique Strauss-Kahn.
-En 1962, elle est, avec son mari, la cible d’attentat du Petit-Clamart. Sauvé, le général lui dit : « Vous êtes brave Yvonne ».
En 2012, quand le président est la risée du monde entier et que ses propres enfants sont humiliés par le comportement de sa Valérie, Hollande lui dit : « Arrête les tweets Valérie ».
YDG : Selon Bertrand Meyer-Stabley, elle « incarne la tradition, le respect des valeurs morales et le sens du devoir »
VT : selon Pierre Salviac, elle « baise utile ».
Opposition de style…
« C’est bien joli de favoriser l’émancipation des femmes, mais il ne faut pas pousser à leur dissipation », disait l’époux d’Yvonne
« Je suis féministe », déclare l’actuel compagnon de Valérie.
Tout s’explique !!
Au final, comme souvent avec l’Histoire, la personnalité des protagonistes en apprennent plus sur la période où ils vivent que la période ne nous en apprend sur ses protagonistes…