Depuis quelques années, Louise Tourret anime chaque semaine sur France culture l’émission Rue des écoles consacrée à l’enseignement et à la pédagogie. Bravo au service public de faire une place dans sa grille de programmes à un si noble sujet, mais pourquoi avoir choisi Louise Tourret ?
A cette question nombre de ceux qui travaillent à Radio France, mauvaises langues sans doute, répondent en chuchotant : « parce qu’elle est la compagne de Nicolas Demorand ». Elle est en effet arrivée là quand ce dernier (aujourd’hui patron de Libération) présentait encore la tranche matinale d’informations de France Inter.
Les mêmes mauvaises langues (qui pullulent manifestement dans les couloirs de Radio France) racontent même que, pour ses premières émissions, c’est le père de ses deux enfants qui préparait ses interviews et lui soufflait que dire.
A Radio France, tout le monde le sait, au dehors, personne n’en parle. Les couloirs de radio France sont pleins d’arrivistes qui rêvent d’obtenir à force de courbettes un petit quart d’heure de micro. Dans ces conditions, si justiciers qu’ils soient, ils comprennent que la place au soleil à quoi ils aspirent ne leur sera jamais attribuée s’ils révèlent ce secret de polichinelle interne.
D’ailleurs, assurent les plus malins qui sont toujours prompts à se fabriquer de vertueux alibis, dire que Louise Tourret doit sa carrière à son concubin, ce serait porté atteinte au respect de la vie privée. Autant dire que le népotisme ne doit être dénoncé que quand il profite à des adversaires politiques ou à des gens dont on n’a rien à attendre.
Reste qu’aucun auditeur fidèle de France culture ne peut imaginer que la jeune femme est arrivée là grâce à son talent. Diplômée du centre de formation des journalistes, le moins qu’on puisse dire et qu’elle n’y a pas appris les rudiments du métier. Au micro, elle est nulle.
Bafouillant sans cesse, aussi charismatique qu’une clé à molette,
elle fut longtemps incapable de distribuer la parole ni d’organiser les débats.
A ses débuts, elle laissait de grands blancs pendant lesquelles, lente à l’idéation comme elle l’était, elle attendait de comprendre ce qui venait d’être dit et, mollement, sans la moindre hâte, se demandait par quelle question il pourrait éventuellement être judicieux de relancer son interlocuteur. Voilà qui, on s’en doute, ne l’aidait pas à rendre l’antenne à l’heure.
Mais ne l’accablons pas : quitte à impatienter les auditeurs chaque fois plus énervés de constater la lenteur de ses progrès, il fallait lui laisser le temps de se former.
Aujourd’hui, ça va mieux. D’abord, l’émission Rue des écoles a été amputée de moitié. Contre une heure l’année précédente, elle ne fait plus qu’une demie heure cette année. Ensuite, elle a été remisée dans un petit coin de la grille, le samedi soir, à une heure de faible écoute.
Surtout, Louise Tourret a pris du galon, de l’assurance. De nulle qu’elle était, elle est devenue médiocre.
Elle « perroquette » désormais coquettement autour de l’école républicaine et de l’égalité des chances. Comme quoi, (bon sujet d’émission), tout le monde n’apprend pas au même rythme ni au même endroit, mais il ne faut jamais désespérer…
Pour favoriser l’accès de tous à une formation dans de bonnes conditions, n’est-il pas temps d’organiser une grande manifestation en faveur de la polygamie de Nicolas Demorand ?