Le moins que l’on puisse dire, c’est que le dernier édito d’Éric Decouty publié par Libération n’est pas passé inaperçu. Intitulé « Marqueurs », cet édito fustige la politique d’immigration de Manuel Valls, qui se » situe dans la stricte continuité de celle de Nicolas Sarkozy et de Claude Guéant ». Le reste de l’édito est à l’avenant. Une opposition bien binaire entre la droite (méchante) et la gauche (gentille). Une dualité étanche qui ne plaît pas à tous les lecteurs, sans doute influencés par la complexité rhizomique de leur pensée.
Les commentateurs de l’édito d’Éric Decouty profitent de ce formidable espace de liberté qu’est internet pour déverser leur fiel, au su et au vu de tous. C’est le cas de Charles34 (peut-être originaire de l’Hérault), qui ouvre le bal par une drôle de valse :
« Décidément, Libé est vraiment la Pravda du bobo et ses « journalistes » des propagandistes, des fonctionnaires subventionnés de la novlangue officielle ». Monsieur Decouty récite sagement sa leçon qu’il rabâche par cœur. Valls est un méchant comme la droite etc. Sniff. »
Yazoo renchérit :
« J’ai rarement vu un article aussi borné, sectaire et idéologique ! Si je comprends bien, pour Libé, la seule politique valable est de déconstruire systématiquement ce qui a été fait par la droite, au seul prétexte que c’est la droite et en unique référence avec la droite ».
thierrymoreau [sic] achève :
« Si l’on doit trouver un marqueur à ce papier c’est sa petitesse et sa mesquinerie ».
Nous ne pouvons pas citer tous les commentaires. Éric Decouty répondra-t-il à ses détracteurs ou se contentera-t-il d’écrire de brefs éclairs de pensées binaires droite/gauche, haut/bas, beau/moche… Peut-être Libération, laissera-t-il un jour la rédaction d’un de ses numéros à ses lecteurs ? L’expérience peut être enrichissante. Enrichissante à la fois intellectuellement et financièrement. Les gens recommenceraient peut-être à acheter ce quotidien jadis plus impertinent et moins bloqué sur le bouton « pilote automatique » ?