Depuis une semaine, toutes les chaines d’informations titrent leurs éditions avec le drame survenu en Italie, plus précisément à Gênes. Mardi 14 août, une portion de l’autoroute A10 s’est effondrée, brisant ainsi le destin de 43 personnes. Alors que des failles dans la construction sont pointées du doigt, différents pays, à l’image de la France, se tournent vers leurs constructions autoroutières. Sont-elles dangereuses ?
Un accident pas si étonnant ?
En ce début de semaine, les autorités italiennes ont dévoilé les images de l’effondrement du pont Morandi, filmé par les caméras de surveillance adjacentes. Sur les images, il est difficile de distinguer quelque chose, tant le choc créer un épais nuage de poussière. Mais aucun doute sur la violence de l’effondrement, qui a fauché la vie à 43 personnes. Depuis sa mise en service en 1967, cet axe primordial était emprunté par des milliers de routiers et automobilistes. Depuis les années 70, des doutes s’étaient instaurés quant à sa solidité… Nombreuses sont les personnes, proches des victimes et anonymes, à pointer du doigt les gestionnaires des autoroutes italiennes. En effet, la sonnette d’alarme avait été tirée à plusieurs reprises…
Depuis ce tragique événement, plusieurs pays, dont la France, se tournent vers leurs propres constructions : sont-elles fiables ?
Un remake du drame de Gênes est-il possible ailleurs ?
Malheureusement, la réponse à cette question est évidente. Tant que les gestionnaires d’autoroutes et autres structures routières ne prendront pas leurs responsabilités et engageront les démarches financières nécessaires, d’autres drames identiques pourraient se reproduire.
Si la ministre chargée des transports a tenu à rassurer les Français en affirmant que l’ensemble des infrastructures du pays faisaient l’objet « d’une surveillance permanente », un rapport publié en juillet dernier fait état d’un risque important d’effondrement. Si l’on en croit ce document, la France est loin d’être à l’abri d’un drame comme celui qui est survenu à Gênes en Italie ce mardi 14 août 2018. En effet, selon l’audit externe demandé par la Direction des infrastructures de transport du ministère à NiBuxw et IMDM, 17 % du réseau routier présente un « état de dégradation plus ou moins important » rappelle le Journal du Dimanche. Par ailleurs, 7% des autres infrastructures (les tunnels et les ponts) « nécessitent des travaux de rénovation » au risque d’éventuels effondrements. Le rapport qualifie ainsi de « préoccupant » l’état des routes en France, et ce alors que le réseau autoroutier s’étend sur 12 000 kilomètres.