L’interview de ce matin a été particulièrement tendue entre les deux hommes. Les attaques se sont multipliées sur fond de tension par suite des perquisitions de la veille au siège du Parti de Gauche, de la France Insoumise et au domicile du député de Marseille.
Jean-Jacques Bourdin à peine passer les salutations de base à lancer un cinglant « Est-ce que vous avez respecté la République monsieur Mélenchon ? » à son interlocuteur lui rappelant son habitude surprenante de la veille face aux policiers en charge des perquisitions sous l’œil des caméras du petit-journal de Yann Barthès.
Le leader de la France Insoumise a affirmé regretter son attitude lors des perquisitions ou il s’est montré particulièrement en colère. Rapidement cependant, ce dernier s’est montré offusqué des questions de monsieur Bourdin rappelant ses propos. Il a notamment ordonné au journaliste de se « calmer parce que je n’ai jamais dit ça ».
L’élu du Palais Bourbon a notamment poussé un procureur et a déclaré à un policier qui s’est interposé : « Allez, vas-y, essaye de me pousser pour voir. Allez, touche-moi pour voir ! ». Le procureur affirme vouloir « simplement discuter calmement avec vous » ce qui n’a pas plus à Jean-Luc Mélenchon qui s’est emporté déclarant : « Vous ne pouvez pas discuter avec moi dans un local que vous avez envahi ! Vous me perquisitionnez depuis quatre heures chez moi. Vous avez été prendre neuf personnes à domicile, vous envahissez deux sièges politiques. Je suis le président d’un groupe d’opposition. Vous n’avez pas à me traiter de cette manière ! ».
Manuel Bompard, coordinateur des campagnes de La France insoumise et candidat aux européennes, explique qu’ « Un policier m’a attrapé par le cou, attrapé par le bras, m’a tiré. Ce policier, sa hiérarchie est venue en lui disant ‘Calme-toi’. J’ai été violenté, agressé (…) Ce qui s’est passé est inacceptable » annonçant son intention de porter plainte.