Le Mali pourrait devenir dans les années à venir le moteur d’une nouvelle révolution énergétique, grâce à l’exploitation de l’hydrogène naturel du bassin de Bourakébougou par la société Petroma Inc, propriété de l’homme d’affaires malien Aliou Diallo. Petroma a lancé la première unité de production d’électricité à partir d’hydrogène naturel au monde. Selon une équipe de scientifiques internationaux, les réserves de Bourakébougou sont plus importantes que prévues, et son exploitation industrielle serait compétitive. Vers une généralisation de l’hydrogène naturel comme source d’énergie.
Alors que les chercheurs du monde entier se penchent sur la question de la révolution énergétique et sur la meilleure manière de produire massivement de l’énergie, tout en évitant d’émettre du CO2, responsable du réchauffement climatique, la solution pourrait bien venir du continent africain.
Depuis l’annonce des dernières découvertes scientifiques sur le sujet, les yeux se tournent avec une insistance croissante vers la petite unité de production africaine du bassin de Bourakébougou, qui pourrait fournir de l’électricité à l’ensemble de la sous-région dans les décennies à venir.
En effet, une équipe internationale de chercheurs vient de publier, sous la direction du professeur Alain Prinzhofer, une étude dans la prestigieuse revue spécialisée International Journal of Hydrogen Energy. Selon les résultats de ces travaux, le site d’exploitation minière de Bourakébougou disposerait d’une réserve d’hydrogène naturel bien plus étendue que les huit kilomètres de diamètre qui avait été estimés jusque-là. Ils évoquent des réserves qui pourraient s’étendre sur plus de 150 kilomètres de diamètre !
« Il est possible de confirmer la présence d’un important champ d’hydrogène qui comprend au moins cinq réservoirs superposés qui contiennent chacun des quantités importantes d’hydrogène sur une surface estimée qui dépasse largement les huit kilomètres de diamètre », précise l’étude, avant d’ajouter que « la géochimie de surface indique que la présence d’hydrogène pourrait s’étendre jusqu’à des distances de plus de 150 kilomètres ».
Enfin, l’étude se montre également très optimiste quant à l’exploitation industrielle possible de cette nouvelle source d’énergie verte. « Cela ouvre des perspectives nouvelles pour une future exploitation industrielle de l’hydrogène », conclut-il.
A l’origine de ce projet dont personne ne croyait, l’intuition de l’homme d’affaires malien Aliou Diallo, qui a compris dès 2011 le potentiel incroyable d’une énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre, en créant le site industriel local du bassin de Bourakébougou, le seul à produire de l’électricité à partir d’hydrogène naturel.
Ce qui semblait une simple lubie de businessman obnubilé par la cause environnementale, pourrait bien faire du Mali la locomotive de l’équilibre énergétique mondial de demain.