Nouvelle crise à FO

 

Une nouvelle crise à FO après la démission de Pascal Pavageau pour fichage illégal semble pointer le bout de son nez. Un cadre de l’organisation résume ainsi la situation : « On est dans la merde ». La situation est due aux révélations sur le train de vie des treize membres du bureau confédéral.   

En 2017 les notes de frais de ces treize responsables ont frôlé les 400 000 euros. Monsieur Pavageau a été remboursé à la hauteur de 50 000 euros comme en 2016 contre 30 000 en 2015. Ces notes de frais sont justifiées par le syndicat dans un communiqué qui dénonce des amalgames : « la Confédération prend en charge les transports, hébergements, repas associés en particulier aux nombreux déplacements auxquels sont contraints les secrétaires confédéraux, contraintes qui peuvent différer sensiblement selon le secteur de responsabilité, allant de plusieurs déplacements réguliers hebdomadaires en province, y inclus DOM et TOM, à des déplacements à l’étranger, en Europe, Asie, Amérique, Afrique dans le cadre de missions liées aux engagements internationaux de la Confédération ».

L’ancien numéro un, Jean-Claude Mailly, a été payé plus de 100 000 euros en 2017 sans compter près de 35 000 euros de notes de frais ainsi qu’une prime de retraite de 23 000 euros.

Patrice Clos, l’un des trois candidats à la direction, avoue son écœurement : « Les adhérents de FO ne payent pas des cotisations pour que ça profite aux dirigeants ! ». Il appelle également à « remettre de l’ordre dans les finances de FO » et s’assure comme le candidat de la transparence : « Il faudra limiter les notes de frais et plafonner les rémunérations. J’irai jusqu’au bout, et l’article d’aujourd’hui ne fait que me conforter dans ma volonté ».

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