C’est le projet du ministre de l’éducation nationale, Monsieur Blanquer. Il a évidemment suscité une levée de bouclier dans l’opposition de gauche. Il souhaiterait mettre en place des confiscations d’allocations familiales en cas de violence de l’enfant dans les lieux d’enseignement.
Le ministre appel à « savoir faire la différence entre une famille dépassée par les événements (…) et des cas où des parents ont été complices d’une évolution violente des enfants ». « Ça existe, il faut le savoir et il est normal d’en tirer des conséquences. Mais de quelles façons ? C’est encore trop tôt pour le dire et c’est à la fin du mois que nous présenterons les mesures », a déclaré le ministre, confirmant partiellement les écrits du Parisien qui affirment que la sanction pourrait passer par les allocations familiales.
Chose rare depuis les dernières législatives, une partie des députés marcheurs se sont rapidement prononcés contre l’idée du ministre et se sont déclarés en désaccord profond. Le vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson, parle d’une « vieille lubie prétendument destinée à responsabiliser les familles », n’ayant « jamais apporté la preuve de son efficacité ». « Ne détournons pas les allocations familiales de leur objectif », a déclaré sur les réseaux sociaux sa collègue Yaël Braun-Pivet, présidente de l’influente Commission des Lois.
« Comment imaginer une seconde qu’une famille dépassée par un adolescent violent pourra mieux y faire face une fois privée de ces allocations ? », s’interroge le député Aurélien Taché, alors que sa collègue Paula Forteza concède une mesure « inefficace et stigmatisante ».