Pour mieux mesurer l’impact des tweets de Donald Trump sur les marchés, la banque JPMorgan Chase a mis au point un indice baptisé « Volfefe Index », en référence au fameux « Covfefe ». Ce terme inexistant et toujours inexpliqué (en partie) a été employé par le président américain dans un tweet datant du 31 mai 2017.
146 tweets ont eu « un impact significatif » sur les marchés
Tout le monde s’accorde à le dire : Donald Trump est le roi de Twitter. Jamais un chef d’Etat n’a autant abusé d’un réseau social. « Le président (américain) a produit plus de 10 000 tweets depuis son arrivée au pouvoir, à un rythme qui s’est accéléré ces derniers mois », constatent les analystes de JPMorgan Chase. Mais Donald Trump ne fait pas que tweeter pour le fun. Sur les 4 000 tweets publiés par lui lors des horaires d’ouverture des marchés, 146 ont eu « un impact significatif », supérieur à 0,5 point de base sur les taux des bons du Trésor américain, relèvent les experts de la banque d’investissement américaine. Ils pensent donc avoir « trouvé de solides preuves démontrant que ces tweets faisaient de plus en plus bouger les taux de la dette américaine sur le marché, juste après leur publication».
Pour mieux mesurer l’impact des tweets du locataire de la Maison Blanche, JPMorgan Chase a mis au point un indice baptisé ironiquement « Volfefe Index », en référence au fameux « Covfefe », employé par Donald Trump dans un tweet datant du 31 mai 2017. À l’époque, le président américain avait déploré un « negative presse covfefe », ce qui, semble-t-il, voulait dire une « couverture presse négative ». La banque américaine a ensuite combiné le mot « volatilité » avec « Covfefe » pour obtenir « Volfefe Index ».Pour faire simple, cet indice entend analyser l’influence des messages du président sur la volatilité du marché de la dette.
La bourse se porte mieux quand Trump ne parle pas
JPMorgan Chase note que les derniers tweets de Donald Trump sur la politique monétaire ou sur le président de la Fed, Jerome Powell, ont entraîné des revirements dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin. Des mots clés utilisés par Donald Trump ont été identifiés comme suscitant des réactions particulièrement significatives sur les marchés. Ce sont notamment les termes « Chine », « produits », « milliards » ou encore « Réserve fédérale ». Pour JPMorgan Chase, il est clair que les messages du président américain contribuent à créer de l’incertitude sur les marchés.
La banque précise que le « Volfefe Index » est encore « par nature assez approximatif », mais que cet indice pourrait être facilement transféré aux marchés des devises ou des actions. De son côté, Bank of America a remarqué que la bourse se portait mieux quand Donald Trump s’abstenait de parler…