Le 30 septembre 2019, l’agence spatiale américaine (NASA) a lancé un appel à projets pour que les entreprises américaines lui proposent des atterrisseurs pouvant transporter des équipages d’astronautes sur la Lune dès 2024. L’appel à projet prendra fin le 1er novembre, laissant à peine un mois aux intéressés pour envoyer leurs propositions.
Un calendrier resserré par Donald Trump
La NASA a ouvert un appel à projets invitant les entreprises à lui faire des propositions d’atterrisseurs lunaires habitables pour son programme « Artemis », destiné à envoyer des astronautes sur le satellite de la Terre en 2024, pour la première fois depuis 1972. L’appel à projet prendra fin le 1er novembre, laissant à peine un mois aux intéressés pour envoyer leurs propositions. Dans un communiqué, la NASA reconnaît qu’il s’agit d’un « calendrier ambitieux », mais a indiqué qu’elle n’avait pas le choix si elle veut tenir dans les délais fixés par l’administration Trump. Le président américain souhaite renvoyer des hommes sur la Lune en 2024, alors que la NASA ne le prévoyait pas avant 2028. « Cela peut prendre six à huit ans pour développer le matériel typique de vol spatial. Avec moins de cinq ans pour faire atterrir les astronautes sur la Lune, chaque mot et chaque exigence compte », a précisé la NASA dans son communiqué.
Les entreprises devront faire un « pitch »
En juillet, la NASA avait publié deux brouillons détaillant le type d’atterrisseur dont elle a besoin et avait invité les entreprises à faire part de leurs commentaires. Ces pré-sollicitations ont débouché sur 1 150 commentaires de la part des entreprises. D’après The Verge, l’agence spatiale américaine devrait choisir deux entreprises de constructions spatiales, à l’issue de cet appel à projet. L’une fabriquera l’atterrisseur qui servira à envoyer des hommes sur la Lune en 2024, et l’autre s’occupera de la seconde mission prévue en 2025.
La NASA cherche des systèmes d’atterrissage composés de deux ou trois pièces. Pour répondre à l’appel à projet, les entreprises intéressées devront également expliquer comment transporter les atterrisseurs jusqu’à la station en orbite. Pour se donner plus de chance, elles pourront se servir des véhicules d’entreprises privées, comme SpaceX ou Blue Origin, avec lesquelles la NASA a signé des contrats.
Un budget de 744 millions de dollars
Les entreprises américaines ont jusqu’au 1er novembre pour proposer leurs projets. La NASA a fait savoir qu’il leur revient de fixer leur prix, même si le budget prévu est limité. En effet, alors que la Nasa avait demandé un milliard de dollars pour les atterrisseurs lunaires, le comité sénatorial des finances publiques n’a accordé que 744 millions de dollars.
Le programme Artemis de la NASA comprend l’envoi d’une série de nouveaux instruments scientifiques et de démonstrations technologiques pour étudier la Lune. Cette mission débarquera la première femme sur la surface lunaire.