Exilé depuis 2010, Mohamed Ould Bouamatou pourrait faire son retour au pays natal dans les prochains jours. Selon des sources sures, le nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, a décidé de le gracier avant la fête de l’indépendance, le 28 novembre prochain.
Le nouvel homme fort de Nouakchott, Mohamed Ould Ghazouani, aurait pris la décision de lever toutes poursuites judiciaires à l’encontre de l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou, officiellement soupçonné de corruption. Cette grâce présidentielle permettrait au richissime homme d’affaires de revenir sur le terrain, afin d’être plus proche de ceux qu’il aide depuis près de deux décennies.
Mohamed Ould Bouamatou n’a pas attendu la politique
Alors que le chef d’Etat s’appliquera à donner du relief à sa future Agence d’inclusion sociale, dotée d’un budget de 100 millions d’euros par an, Mohamed Ould Bouamatou continuera son inlassable lutte pour le bien-être des Mauritaniens à travers notamment sa Fondation pour l’Egalité des Chances en Afrique.
Via cette organisation fondée au sein du Parlement européen en 2016, le milliardaire s’attache à soutenir quotidiennement des projets dans le monde de l’éducation, de la justice, de la santé et des droits de l’Homme, sans attendre les périodes électorales pour promettre monts et merveilles.
Mohamed Ould Bouamatou a créé en 2001 la clinique ophtalmologique qui porte son nom. Celle-ci réalise plus de 5000 opérations gratuites de la cataracte en Afrique de l’Ouest.
L’hôpital effectue également des milliers de consultations sur d’autres maladies de l’œil telles que le trachome. Toujours dans le domaine médical, l’entrepreneur soutient l’Association des Femmes Chefs de Famille pour lutter contre la mortalité maternelle. Il a construit en 2004 une extension de la maternité de l’Hôpital Cheikh Zied à Nouakchott.
Plus proche du peuple et de ses problèmes
En Mauritanie, il soutient les efforts pour l’ancrage de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la transparence. C’est pourquoi il appuie financièrement les opposants mauritaniens et les acteurs de la société civile africaine.
En 2017, Mohamed Ould Bouamatou a participé au financement de la Plate-forme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), en vue de soutenir les militants de l’ombre dans leur combat en faveur d’une réelle expression démocratique et d’une lutte contre la corruption en Afrique.
Son retour au pays va assurément renforcer ses actions philanthropiques. Il pourra plus efficacement répondre aux besoins des Mauritaniens, dont la situation n’est pas plus reluisante qu’il y a dix ans.