Le mercredi 16 octobre une bonbonne de gaz vide taguée FLNC a été retrouvée sur le site devant accueillir un centre d’enfouissement technique (CET) à Giuncaggio. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bastia et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Corse.
Un site contesté
Une bonbonne de gaz taguée FLNC (Front de libération nationale corse) a été découverte le mercredi 16 octobre devant le centre d’enfouissement de déchets de Giuncaggio (Haute-Corse) dont le portail était également barré de la même inscription. « La bonbonne de gaz est posée sur le chemin d’accès au site avec l’acronyme FLNC peint dessus ainsi que sur le portail en bois derrière elle », a déclaré la procureure de la République à Bastia, Caroline Tharot.
Un périmètre de sécurité a été mis en place et les démineurs se sont rendus sur les lieux. Après examen, ils ont conclu que la bonbonne était vide. Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Corse et le parquet national antiterroriste a été avisé.
Le centre d’enfouissement de déchets non dangereux de Giuncaggio est revenu dans l’actualité suite à la décision du tribunal administratif de Bastia, le 3 octobre, de casser l’arrêté de la préfecture de Haute-Corse du 15 novembre 2016. Cet arrêté refusait l’autorisation de fonctionner à ce site. Mardi, un collectif baptisé « Tavignanu Vivu » en référence à la basse vallée du Tavignano où se trouve le CET, a manifesté devant la préfecture de Corse à Ajaccio pour s’opposer à sa mise en fonctionnement.
Velléités de reconstitution du FNLC
Le 1er octobre, un groupe de cinq personnes a annoncé lors d’une conférence de presse clandestine, à laquelle il a invité le quotidien Corse-Matin, la reconstitution d’un FLNC. Cet évènement a entraîné l’ouverture d’une enquête du parquet national antiterroriste le mercredi, après la découverte de la bonbonne de gaz. Le groupuscule de nationalistes menaçait de veiller « par la force si nécessaire » à l’application de mesures visant à « sauver le peuple corse d’une disparition programmée ». Il se revendique du « manifeste historique du 5 mai 1976 » du FLNC.
Rappelons que le Front de libération nationale de la Corse avait annoncé en 2014 qu’il déposait les armes, au terme de quatre décennies de violences.