Giuncaggio : une bonbonne de gaz taguée FLNC retrouvée dans un CET controversé  

Pochette d'un documentaire sur le FLNC réalisé par Samuel Lajus

 

Le mercredi 16 octobre une bonbonne de gaz vide taguée FLNC a été retrouvée sur le site devant accueillir un centre d’enfouissement technique (CET) à Giuncaggio. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bastia et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Corse. 

Un site contesté

Une bonbonne de gaz taguée FLNC (Front de libération nationale corse) a été découverte le mercredi 16 octobre devant le centre d’enfouissement de déchets de Giuncaggio (Haute-Corse) dont le portail était également barré de la même inscription. « La bonbonne de gaz est posée sur le chemin d’accès au site avec l’acronyme FLNC peint dessus ainsi que sur le portail en bois derrière elle », a déclaré la procureure de la République à Bastia, Caroline Tharot.

Un périmètre de sécurité a été mis en place et les démineurs se sont rendus sur les lieux. Après examen, ils ont conclu que la bonbonne était vide. Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Corse et le parquet national antiterroriste a été avisé.

Le centre d’enfouissement de déchets non dangereux de Giuncaggio est revenu dans l’actualité suite à la décision du tribunal administratif de Bastia, le 3 octobre, de casser l’arrêté de la préfecture de Haute-Corse du 15 novembre 2016. Cet arrêté refusait l’autorisation de fonctionner à ce site. Mardi, un collectif baptisé « Tavignanu Vivu » en référence à la basse vallée du Tavignano où se trouve le CET, a manifesté devant la préfecture de Corse à Ajaccio pour s’opposer à sa mise en fonctionnement.

Velléités de reconstitution du FNLC

Le 1er octobre, un groupe de cinq personnes a annoncé lors d’une conférence de presse clandestine, à laquelle il a invité le  quotidien Corse-Matin, la reconstitution d’un FLNC. Cet évènement a entraîné l’ouverture d’une enquête du parquet national antiterroriste le mercredi, après la découverte de la bonbonne de gaz. Le groupuscule de nationalistes menaçait de veiller « par la force si nécessaire » à l’application de mesures visant à « sauver le peuple corse d’une disparition programmée ». Il se revendique du « manifeste historique du 5 mai 1976 » du FLNC.

Rappelons que le Front de libération nationale de la Corse avait annoncé en 2014 qu’il déposait les armes, au terme de quatre décennies de violences.

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