S’il est resté marié avec Bernadette pendant plus de soixante ans, Jacques Chirac a eu plusieurs conquêtes au cours de sa vie. Pour les retrouver, l’ancien président de la République usait de stratagèmes, comme le relate de nombreux livres. L’un de ceux-ci est « Président, la nuit vient de tomber » d’Arnaud Ardoin, paru en 2017.
Des régulières, des coups de cœur et des amuse-bouches
Jacques Chirac était un séducteur invétéré. L’ancien chef d’Etat, mort le 26 septembre dernier à l’âge de 86 ans, a eu de nombreuses conquêtes tout au long de sa vie et même après son mariage avec Bernadette. Dans le livre « Président, la nuit vient de tomber », paru aux éditions du Cherche-Midi en 2017, le journaliste Arnaud Ardoin revient sur quelques anecdotes racontées par ses proches ou par son personnel. L’auteur confie notamment que Jacques Chirac avait plusieurs types de conquêtes. Il y avait des régulières, des coups de cœur et des amuse-bouches, qui lui volent quelques baisers après avoir franchi les cordons de sécurité. « Il utilise régulièrement une garçonnière dans l’immeuble du 241, boulevard Saint-Germain pour satisfaire ses plaisirs avec une collaboratrice du RPR ou une jeune ambitieuse qui cherche la chaleur fugace du pouvoir », écrit Arnaud Ardoin.
Dans « Chirac quelle histoire », Xavier Panon lui revient sur l’une de ces histoires amoureuses, celles avec la journaliste Jacqueline Chabridon vers la fin des années 1990, alors qu’il était Premier ministre. Pour la voir, Jacques Chirac louait un appartement dans le VIIe arrondissement de Paris, dans lequel il se précipite le soir, ou certains après-midi. Et il sortait toujours la même excuse pour filer. « Je vais faire une course » lançait-il à ses collaborateurs à Matignon.
La voiture garait toujours deux cents mètres en contrebas de l’immeuble
L’on raconte même que Jacques Chirac avait trois garçonnières dans Paris. Seul son chauffeur, Jean-Claude Laumont, qui le suivait dans tous ses déplacements, connaissait ces « appartements de l’infidélité ». C’est dans l’une de ses garçonnières qu’il passait la nuit dans les bras de l’actrice Claudia Cardinale, alors que tout Paris le cherchait, le 31 août 1997, le soir de la mort de Lady Diana.
Pour plus de discrétion, Jacques Chirac demandait aussi à son chauffeur de stationner la voiture deux cents mètres en contrebas de l’immeuble de l’actrice »comme le précise Renaud Revel dans son livre « Les Amazones de la République » paru en 2013. Ce stratagème bien huilé était employé pour éviter « que l’on puisse repérer l’adresse précise où on l’avait déposé ».
« Au début, ça a été dur, j’ai eu beaucoup de chagrin. Puis, je m’y suis faite »
Malgré ses nombreuses histoires – plus ou moins sérieuses – Jacques Chirac est resté fidèle à Bernadette jusqu’à son dernier souffle. « Il avait beaucoup d’histoires, certaines ont compté plus que d’autres, on le sait désormais. Mais Bernadette était son point fixe. C’était un couple à l’ancienne. Ils s’exaspéraient mutuellement mais formaient une alliance », explique la journaliste et chroniqueuse Catherine Ney. « Chez les Chirac, on ne divorce pas », précise-t-elle. Dans un documentaire qui lui est consacré en 2016 sur France 2, Bernadette Chirac affirme qu’elle s’était d’ailleurs habituée aux infidélités de son époux : « Les papillons tournaient autour de la lampe. Et j’en ai eu des inquiétudes et du chagrin même… Tous les hommes qui ont du pouvoir ou une très grosse fortune attirent les femmes. Au début, ça a été dur, j’ai eu beaucoup de chagrin. Puis après, je m’y suis faite. Je me suis dit que c’était la règle et qu’il fallait la subir avec autant de dignité que possible. », avait-elle dit.