Les scrutins se suivent et se ressemblent pour la formation politique de l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo. Arrivé à la surprise générale en troisième position du scrutin présidentiel pour son baptême du feu électoral en 2018, ABD et son parti, ADP-Maliba, sont en passe de faire une importante percée à l’occasion des élections législatives maliennes, dont le 1er tour s’est tenu dimanche dernier.
ADP-Maliba progresse fortement par rapport aux élections de 2013, où le parti avait fait son entrée dans l’Hémicycle. Le parti a fait élire trois députés dès le premier tour du scrutin, notamment son chef de file, Aliou Boubacar Diallo, qui a obtenu plus de 60% des voix dans son fief de Kayes, mais également une autre figure de proue du parti, Diadié Bah, à Niono.
Des résultats historiques que la formation politique compte encore faire fructifier au second tour, où huit listes à ses couleurs sont encore présentes et en position de gagner, dont certaines d’entre elles en ballotage très favorable. C’est notamment le cas dans les communes 2 et 5 de Bamako, à Nioro du Sahel, à Nara, à Segou, à Dioila, à Banamba et à Sikasso.
Cette moisson électorale devrait permettre à ADP-Maliba d’accroitre sa présence sur les bancs de l’Assemblée nationale et de continuer à peser dans le débat politique, et en particulier dans la reconstruction du pays et de l’unité nationale, véritable raison d’être du parti d’Aliou Boubacar Diallo.
Malgré un contexte sécuritaire toujours chaotique (l’une des principales figures de l’opposition Soumaïla Cissé a été enlevé dans le nord du pays avant le scrutin) et une crise sanitaire (coronavirus) en expansion, le second tour du scrutin législatif malien doit se tenir le dimanche 19 avril. Après plusieurs reports, le gouvernement souhaite en effet tenir coûte que coûte des élections, même si le taux d’abstention est en forte baisse.