Le recrutement de la star argentine à Paris ouvre de larges perspectives économiques au club de la capitale française. Mais pas au point de lui générer un retour sur investissement uniquement grâce aux maillots.
Lionel Messi débarque à Paris sans indemnité, mais le coût de son transfert n’en reste pas moins important. Entre sa rémunération annuelle, sa prime à la signature et ses droits à l’image, la Pulga devrait coûter près de 100 millions d’euros net à son nouveau club chaque année. Une enveloppe considérable que certains tendent cependant à minimiser en raison de la valeur commerciale du joueur.
Et pour cause, l’ancienne gloire du Barça est une marque à part entière. Rien que sa présence sur les réseaux sociaux où il compte plusieurs centaines de millions d’abonnés, en fait un argument commercial de taille pour n’importe quelle entité qui l’emploie. Quant à ses prestations sur le terrain, elles ont fini de crever l’écran.
Faux chiffres de maillots vendus
Il n’est donc pas étonnant que son arrivée au PSG suscite tant de passion et d’espoir. Certains en viennent même à espérer que le coût de son transfert puisse être rentabilisé rien qu’à travers la vente de son maillot. D’autant que la célèbre tunique floquée du nom de l’Argentin s’est écoulée à un rythme jamais observé auparavant dès les lendemains de sa présentation. Le chiffre de 800 mille voire un million a notamment beaucoup circulé sur les réseaux sociaux.
Mais il n’en est rien, selon le directeur de la diversification du PSG, Fabien Allègre. Ce dernier parle dans les colonnes de L’Équipe, d’un chiffre fantaisiste qui ne repose sur aucune donnée objective. Le responsable parisien refuse de communiquer les vrais chiffres, mais la tendance à Paris est d’environ un million de maillots vendus par an. Comment le club francilien aurait donc pu en écouler plusieurs centaines de milliers en quelques jours seulement ?
Un mythe a la peau dure
Par ailleurs, l’idée d’un transfert rentabilisé grâce à la vente de maillots se heurte à une autre réalité trop souvent méconnue du public. À savoir que seuls les équipementiers sont les grands bénéficiaires de ce commerce. La part de revenus des clubs dans la vente des tuniques dépasse rarement les 7% par article. Sachant qu’un maillot de Messi coûte environ 83 euros, Paris gagne donc moins de 6 euros par maillot vendu. Pour un transfert chiffré à 100 millions d’euros annuels, on est loin du compte.