Donald Trump a plaidé non coupable mardi devant le tribunal fédéral à Miami, dans l’affaire des documents classifiés de la Maison Blanche. Ce dossier judiciaire, qui s’ajoute à tant d’autres, pourrait potentiellement nuire à sa candidature à la présidentielle de 2024.
Le mardi 14 juin, Donald Trump a plaidé non coupable devant un tribunal fédéral à Miami, dans l’affaire des documents confidentiels de la Maison Blanche. L’ancien président américain (76 ans) est accusé d’avoir mis la sécurité des États-Unis en péril en conservant des archives top secret dans des lieux incongrus comme ses toilettes ou les débarras de sa résidence de luxe Mar-a-Lago (Floride). Parmi ces documents confidentiels, on retrouve des plans militaires et des informations sur des armes nucléaires. Des dossiers de haute importance donc !
Une perquisition spectaculaire du FPI à son domicile
Mais comment a-t-il pu avoir cette paperasse ultrasensible ? Souvenons-nous que lorsqu’il quittait la Maison Blanche en janvier 2021, Donald Trump avait emporté avec lui plusieurs cartons remplis d’archives classifiées qu’il a refusées de restituer. Après plusieurs relances des services d’Etat, il avait finalement accepté de les remettre à qui de droit, un an plus. Il avait redonné plusieurs boîtes contenant près de 200 documents classifiés, mais a pris soin d’en conserver secrètement quelques-unes.
Le FBI a alors dû effectuer une perquisition spectaculaire à Mar-a-Lago le 8 août 2022 pour les récupérer toutes. L’agence fédérale a saisi une trentaine de boîtes contenant 11 000 documents. Le refus de Donald Trump de restituer les archives de l’Etat constitue une entorse à la loi américaine. En effet, les présidents ont obligation de transmettre tous les documents en leur possession (y compris les mails et lettres) aux Archives nationales avant de quitter leur fonction. Il leur est également interdit de garder des documents d’Etat dans des endroits non autorisés et non sécurisés.
D’autres affaires en suspens, dont une liée à une actrice X
Même s’il est reparti libre du tribunal de Miami mardi, Donald Trump n’en a pas fini avec les ennuis judiciaires. En effet, il pourrait faire face à un procès dans le cadre de cette affaire des documents confidentiels, dans les prochains mois. Il doit aussi répondre à une action judiciaire pour avoir tenté de changer le résultat de la présidentielle de 2020. Il aurait mis la pression sur les commissaires électoraux en usant de son statut de président. Les résultats d’une enquête sur ces faits sont attendus d’ici septembre.
En parallèle, un procureur spécial enquête sur son rôle dans l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021, quand ses partisans ont tenté d’empêcher Biden de prendre fonction. Cette insurrection est inédite dans l’histoire de l’Amérique. Dans le cadre de ce dossier, un procès pénal est attendu à New York, début 2024, en pleines primaires républicaines. Notons que Donald Trump a déjà comparu devant le tribunal new yorkais début avril pour avoir payé le silence d’une actrice porno avec laquelle il a eu une liaison amoureuse en 2006. Les faits ont eu lieu avant la présidentielle de 2016, qu’il a gagnée.
Trump et ses partisans dénoncent une machination politique
Après cette comparution, l’ancien président avait évoqué une « insulte à la nation » en raison de son rang. Il a accusé l’administration Biden de vouloir le « détruire » politiquement. « Cette fausse affaire a été intentée uniquement pour interférer avec les prochaines élections de 2024 », a déclaré le milliardaire américain. Comme lui, ses nombreux partisans dénoncent un coup monté par les démocrates au pouvoir pour l’écarter de la présidence. Cette cabale politique trouverait aussi ses origines dans un complot plus vaste d’une nébuleuse mondiale pro LGBT+, pro IVG ou encore pro guerre. Trump serait celui qui dérange les plans de ce nouvel ordre mondial…