Le marché du meuble d’occasion attire de plus en plus de Français pour des raisons économique et écologique. D’après l’Institut de prospective et d’études de l’ameublement (IPEA), un meuble sur cinq acheté en 2023 était du mobilier de seconde main. Aussi, 34% des ménages interrogés souhaitent acheter un meuble d’occasion en 2024.
Au fil des années, le succès des meubles de seconde main se confirme auprès des Français. En 2023, près de 21% des meubles achetés par les ménages étaient d’occasion (lit, canapé, bibliothèque, etc.). Et le marché pèse aujourd’hui plus de 10 % du neuf. Mieux, 34 % des foyers interrogés souhaitent acheter ce type de biens en 2024. C’est ce qu’indique une enquête de l’Institut de prospective et d’études de l’ameublement (IPEA) présentée mercredi lors de l’annonce des résultats de la filière meuble en France.
Reprise de meuble d’occasion contre bons d’achat
Pour répondre à la demande croissante, les professionnels de l’ameublement améliorent constamment l’offre. C’est le cas du géant Ikea, leader du secteur en France, qui a ouvert depuis 2014 des espaces dédiés dans ses magasins. Il propose aussi la reprise de produits en boutique contre des bons d’achat. A travers cette action, le groupe suédois veut également bien se faire voir, alors qu’il est critiqué pour participer à la déforestation dans le monde.
Ikea se positionne comme un acteur majeur
Un documentaire intitulé « Ikea le seigneur des forêts » a été présenté au festival Fipadoc de Biarritz. Attendu le 28 février sur Arte, ce film dénonce les importants abattages de bois menés par l’entreprise dans les forêts mondiales. Mais Ikea assure qu’elle ne consomme qu’environ 0,5% du bois abattu chaque année dans le monde à des fins industrielles. Aussi, la société jure s’approvisionner exclusivement dans des forêts gérées de façon éco-responsable et respectueux des droits humains.
De la récupération et de la revente de meuble d’occasion d’entreprises
Face à l’engouement pour le meuble d’occasion, certains acteurs se sont spécialisés dans la récupération des meubles de bureau abandonnés par les entreprises qui rénovent leurs locaux ou déménagent. Il s’agit essentiellement de fauteuils, de tables et d’armoires. Bluedigo et Adopteunbureau évoluent dans cette activité. Ces sociétés reconditionnent le mobilier de bureau puis le revendent aux professionnels, ou s’orientent vers la réparation.
Les fabricants vendent des pièces détachées pour faciliter la réparation
Mais 60 % des ménages français interrogés souhaitent eux-mêmes remettre à neuf leurs meubles, selon l’enquête de l’IPEA. Pour accompagner cette tendance, de nombreux fabricants facilitent l’accès aux pièces détachées. Ikea s’est lancé sur ce marché depuis 2021. Tout comme Lafuma Mobilier, qui propose en plus des tutos YouTube afin de conseiller ses clients et leur apprendre des astuces.
Ils intègrent aussi des matières issues du recyclage
Moins bricoleurs, certains Français se tournent vers la location. Le groupe d’ameublement Camif a choisi de capter ce marché. Aussi, il collabore avec la start-up Smartback pour la revente à proximité, la réparation et la revalorisation en boutiques solidaires. D’autres fabricants de meuble vont encore plus loin en matière d’engagements environnementaux. En effet, ils intègrent des matières issues du recyclage comme Gautier en Vendée.