États-Unis : Non, il n’existe pas d’emplois noirs

Le candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, aime indiquer dans sa rhétorique anti-immigration, que les immigrants occupent les emplois des Noirs aux États-Unis. Il n’y a pourtant pas d’emplois réservés spécifiquement à une catégorie raciale.

Alors que le sujet migratoire occupe une place de choix dans la campagne présidentielle en cours aux États-Unis, les républicains s’en servent dans le but de galvaniser leur base. L’ancien président et candidat à un retour à la Maison Blanche, Donald Trump, prend un malin plaisir à stigmatiser les étrangers.

« Je vais vous dire que, arrivant de la frontière, il y a des millions et des millions de personnes qui prennent en réalité les emplois noirs« , a-t-il ainsi déclaré, mercredi 31 juillet dernier, en marge de la convention annuelle de l’Association nationale des journalistes noirs.

Voulait-il parler d’emplois de couleur « noire » ou d’emplois « réservés aux personnes noires » ? Difficile de le savoir, d’autant que sa tentative de clarification a davantage semé la confusion. « Un emploi noir, c’est n’importe quel emploi. C’est tout« , a renchéri Trump, provoquant l’hilarité de l’assistance.

Une fausse rhétorique

Quoi qu’il en soit, il n’y a rien de tel qu’un « emploi noir » ou un « emploi réservé » au noir. Ou plutôt, devrions-nous dire qu’il y en a plus, depuis la fin de la ségrégation raciale plusieurs décennies auparavant.

Même si certaines catégories sociales ont statistiquement plus de chances d’accéder à tel emploi que d’autres, en raison du racisme structurel sous-jacent dans la société, les Américains peuvent occuper tout type d’emploi.

« Je sais ce qu’est un emploi noir. C’est le poste de vice-président des États-Unis. Elle [la vice-présidente Harris] pourrait devenir présidente« , a affirmé le président Joe Biden, quelques jours plus tôt devant ses partisans avant son désistement de la course à la présidentielle au profit de Kamala Harris.

L’immigré, un bouc-émissaire

Cette sortie témoigne d’une société américaine où les immigrés représentants aujourd’hui environ 13,8% de la population américaine selon l’institut Pew Research, peuvent jouir du principe de l’égalité des chances et ainsi accéder aux plus hautes fonctions.

Le pays regorge ainsi de personnalités afro-américaines aux brillants parcours, aussi bien dans la presse, le cinéma, la mode, que dans la politique. L’exemple de Barack Obama est un des cas les illustratifs de cette réalité, loin des discours dépeignant l’immigrant en bouc-émissaire.

Lequel loin de représenter un fardeau pour l’État comme le laissent souvent entendre Trump et ses partisans, est aussi contributeur de l’économie nationale.

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