« Ils mangent des chats » : l’incroyable fake news anti-migrants de Donald Trump

Le candidat républicain à la Maison Blanche accuse en mondovision des étrangers résidents dans une ville de l’Ohio de s’attaquer aux animaux de compagnie d’autrui pour les besoins de la consommation.

« Beaucoup de villes ne veulent pas en parler, parce qu’elles sont très gênées. À Springfield, ils mangent des chiens, les gens qui viennent (les migrants), ils mangent des chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants. C’est ce qui se passe dans notre pays« .

La teneur des propos paraît aussi glauque que surréaliste. Et pourtant, ils sont bien réels. Ils émanent même d’un candidat à la présidence des États-Unis, en l’occurrence Donald Trump.

Des propos participants d’une rhétorique

L’ancien locataire de la Maison Blanche a proféré ces accusations, non pas en privé, mais dans le cadre d’un débat télévisé suivi par près de 70 millions d’habitants, dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 septembre 2024, avec son adversaire, la vice-présidente Kamala Harris.

Il s’agit d’une déclaration qui participe d’une rhétorique plus large visant les migrants se trouvant sur le sol américain. Trump qui promet à tue-tête, la « plus grande expulsion de sans-papiers de l’histoire » des États-Unis en cas de retour dans le Bureau ovale, semble avoir fait Springfield, une de ses principales cibles.

Il est aidé en cela par toute la galaxie MAGA (Make America Great Again en anglais) – le cri de ralliement à Trump –, dont le milliardaire Elon Musk entre autres. Et pourtant, aucune preuve ne sous-tend cette affirmation destinée manifestement à stigmatiser la population immigrée de cette modeste ville de l’Ohio, dans l’État du nord-est américain.

Une atmosphère particulièrement tendue

« Nous voulons clarifier qu’il n’existe pas d’informations crédibles ou d’affirmations précises sur des animaux de compagnie maltraités, blessés ou victimes d’abus de la part de la population immigrée », a déclaré la police locale dans un communiqué, cité par BFMTV.

À cela s’ajoutent plusieurs initiatives de fact-checking qui ont abouti toutes à la même conclusion. « Ça doit cesser, ce qu’il fait, ça doit cesser. Il n’y a pas de place en Amérique » pour de telles allégations », a fustigé le président sortant, Joe Biden, depuis la Maison Blanche, ce vendredi 13 septembre.

C’est dans ce contexte particulièrement tendu à Springfield que la police locale a annoncé avoir procédé à l’évacuation de plusieurs écoles, sans doute en guise de précaution.

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