Le Sommet de l’avenir, qui réunit les dirigeants du monde entier, a lieu ce dimanche au siège des Nations Unies à New York. Il vise à élaborer un plan pratique pour assurer un avenir meilleur aux populations et à la planète. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, met toute sa foi en ce rendez-vous. Selon lui, le changement ne se fera pas du jour au lendemain, mais « il peut commencer dès aujourd’hui ».
Le Sommet de l’avenir, un événement de haut niveau qui réunit les dirigeants du monde au siège de l’ONU à New York, a lieu du 22 au 23 septembre. Il doit permettre de forger un nouveau consensus international sur la manière d’améliorer le présent et de préserver l’avenir de la planète ainsi que de ses populations. Les différentes parties ont promis de prendre des mesures concrètes afin de répondre aux nouveaux défis, mais également de faire des efforts pour respecter les engagements internationaux existants.
De la multiplication des crises dans le monde
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a rappelé cette semaine que « les défis internationaux évoluent plus vite que notre capacité à les résoudre ». Parmi les défis actuels figurent les conflits en Ukraine, à Gaza ou encore au Soudan, ainsi que les divisions géopolitiques. Il y a aussi le changement climatique, les inégalités, la dette et le développement incontrôlable des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle. Pour le diplomate Portugais, « les défis du XXIe siècle nécessitent des mécanismes de résolution de problèmes plus efficaces, en réseau et inclusifs ».
Le changement commence dès aujourd’hui, au Sommet de l’avenir
Guterres estime que le changement ne se fera pas du jour au lendemain, mais qu’« il peut commencer dès aujourd’hui », dès ce Sommet de l’avenir. Il a dit s’attendre à des avancées potentielles dans plusieurs domaines importants. Le Secrétaire général de l’ONU a mentionné la réforme du Conseil de sécurité depuis une génération, plaidant pour son élargissement. Il a également parlé de paix et sécurité internationales, à l’orée d’une nouvelle Guerre froide voire d’une guerre nucléaire.
Pour M. Guterres, « l’IA doit servir l’humanité de façon équitable et sure »
Lors de ce Sommet de l’avenir, les États membres de l’ONU devraient adopter le Pacte numérique mondial, qui vise notamment à garantir la sécurité et les droits de l’homme, tout en luttant contre les inégalités. Ce « contrat social » s’intéresse en particulier à l’intelligence artificielle. Cette technologie est capable du meilleur comme du pire, et pourrait creuser les inégalités. Selon M. Guterres « l’IA doit servir l’humanité de façon équitable et sure ». Pour cela, il souhaite la création d’un GIEC de l’intelligence artificielle pour éclairer la communauté internationale, prévenir des risques émergents et conseiller sur les actions à mener afin qu’elle améliore l’humanité.
Vers la création d’un Envoyé spécial pour les générations futures à l’ONU
António Guterres veut aussi réformer le système de financement du développement. Il juge ce projet d’autant nécessaire que l’échéance pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 approche à grands pas. En outre, le Secrétaire général des Nations Unies veut des décisions fortes en faveur de la jeunesse et des générations futures. Il pousse ainsi pour l’adoption d’une Déclaration sur les générations futures, qui vise à mettre fin aux inégalités et assurer une éducation de qualité. Le Portugais veut également créer un Envoyé spécial pour les générations futures à l’ONU.
Un Pacte pour l’avenir pour doit être signé au Sommet de l’avenir
Ce représentant sera chargé de plaider auprès de l’ensemble du système des Nations Unies pour les jeunes et partager les conclusions du UN Futures Lab, le bras de recherche de l’organisation. Mais le principal document à signer lors du Sommet de l’avenir est le Pacte pour l’avenir. M. Guterres a expliqué qu’il s’agit d’un engagement des nations à « utiliser tous les outils à leur disposition au niveau mondial pour résoudre les problèmes – avant que ces problèmes ne nous submergent ». Ce texte comprend des « mesures audacieuses » pour éliminer la faim et la pauvreté, réduire les inégalités et renforcer les ambitions en matière de lutte contre le changement climatique.