Le candidat républicain affirme avoir obtenu l’approbation du patron de la banque JPMorgan Chase. Une affirmation rapidement démentie par l’entourage de l’intéressé.
Sur son réseau social Truth Social, Donald Trump a publié, vendredi 4 octobre, un message proclamant avec fierté l’appui présumé de Jamie Dimon, PDG de la banque new-yorkaise JPMorgan Chase, à sa campagne pour la Maison Blanche.
« Info : Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, a apporté son soutien à Trump pour la présidence », a-t-il écrit. Sauf que ce soutien s’est avéré être une fake news, démentie rapidement par l’entourage du célèbre banquier d’affaires.
« Jamie Dimon n’a apporté son soutien à personne. Il n’a soutenu aucun candidat« , a fait savoir Joe Evangelisti, porte-parole de la banque dans une déclaration parvenue aux médias américains quelques heures plus tard, alors que la presse n’a pas pu joindre l’équipe de campagne de l’ancien président sur-le-champ pour un commentaire.
Donald Trump déclarera à NBC News qu’il n’était pas au courant d’une quelconque publication de soutien de Jamie Dimon sur sa plateforme. Maladresse ou tentative peu amène de se sortir de l’embarras ?
Une fâcheuse tendance à travestir la vérité
L’épisode Jamie Dimon rappelle en tout cas, si besoin en était, une chose : c’est que Donald Trump n’a aucun scrupule à manipuler les faits à sa guise, dès lors que cela satisfait ses intérêts. Il s’est en effet particulièrement illustré durant cette campagne, dans le cadre de faux soutien de personnalités de premier plan.
L’adversaire de Kamala Harris avait ainsi, pas plus tard qu’en août dernier, faussement revendiqué l’appui de la superstar de la chanson Taylor Swift, usant d’images générées par l’intelligence artificielle. Le tout pour subir le camouflet de voir l’artiste plébisciter la candidate démocrate, seulement une semaine après.
À l’heure où des pontes de Wall Street s’impliquent de plus en plus dans le débat électoral, le soutien de Jamie Dimon aurait pu crédibiliser davantage Trump dans le milieu de la finance. Mais le patron de JPMorgan se montre plutôt prudent depuis le début de cette course présidentielle.
Le jeu d’équilibriste de Jamie Dimon
L’homme qu’une certaine rumeur voyait il y a quelques mois se lancer dans la bataille présidentielle, a ainsi balayé cette idée, tout en assurant ne pas soutenir quiconque, dans une interview accordée à CNBC.
Il s’est toutefois montré intéressé par la marche du pays. Dans une tribune publiée il y a deux mois dans le Washington Post, le banquier appelait le prochain président à rassembler une nation « profondément divisée » face aux défis nationaux et géopolitiques croissants.
Une prise de position qui reflète l’inquiétude grandissante des milieux d’affaires face à la polarisation politique des États-Unis. Du côté de Donald Trump, les relations avec Jamie Dimon ont connu des hauts et des bas ces dernières années.