L’ancien entraîneur du club anglais de Liverpool est propulsé à la tête du groupe Red Bull dans un rôle de direction globale axé sur le football. Au grand dam de certains supporters allemands.
C’est une information dévoilée le 9 octobre dernier à la surprise générale. Jurgen Klopp, l’emblématique entraîneur allemand, va prendre la tête des opérations footballistiques mondiales du groupe Red Bull à partir du 1er janvier 2025.
Il retourne ainsi au charbon, moins d’un an après avoir quitté le club allemand de Liverpool, arguant d’une lassitude dans la gestion au quotidien. « Je suis en manque d’énergie » avait-il notamment déclaré, dans une vidéo riche en émotions, après huit ans de coaching.
À 57 ans, l’ancien coach de Dortmund, connu pour son charisme électrique et sa philosophie de jeu frénétique plonge donc dans un nouveau défi aux antipodes de ce qu’il a connu jusqu’ici.
Il se pare en effet d’un rôle devant lui permettre d’apporter son expertise à l’ensemble du réseau footballistique de Red Bull, incluant des clubs comme le RB Leipzig (en Allemagne), le Red Bull Salzbourg (en Autriche) et les New York Red Bulls (aux États-Unis).
Un travail moins harassant ?
« Après presque 25 ans sur les lignes de touche, je n’aurais pu être plus excité de m’impliquer dans un projet comme celui-ci. Le rôle a peut-être changé, mais ma passion pour le football et les gens qui font de ce jeu ce qu’il est, demeurent », a déclaré Klopp dans le communiqué d’annonce.
Pour Red Bull, ce recrutement représente un coup marketing spectaculaire. Oliver Mintzlaff, directeur général des projets d’entreprise et des investissements du groupe, n’a d’ailleurs pas pu cacher son enthousiasme.
Indignations dans les rangs
« Jurgen Klopp est l’une des plus grandes et des plus influentes figures du football mondial, avec des compétences et un charisme extraordinaires« , a-t-il salué. Reste que cette nomination est loin de faire l’unanimité en Allemagne.
Klopp, véritable icône nationale outre-Rhin, incarnait jusqu’à présent des valeurs en apparente contradiction avec celles de Red Bull, définit souvent pour son approche commerciale du football, au détriment des fans.
Le groupe est perçu par de nombreux supporters allemands comme une menace pour la culture traditionnelle du foot du pays.
En effet, la règle du 50+1 garantissant que les clubs restent majoritairement contrôlés par leurs membres, est un pilier de cette culture. Or, Red Bull est accusé d’avoir contourné cet esprit en créant de toutes pièces le RB Leipzig en 2009.