Anne Hidalgo : un avenir politique en question

Beaucoup s’interrogent sur le prochain chapitre politique de l’édile qui vient de renoncer à briguer un autre mandat après 2026.

Après plus d’une décennie à la tête de la capitale française, Anne Hidalgo tourne la page. L’élue socialiste a annoncé, mardi 26 novembre dernier, qu’elle ne serait pas sur la ligne de départ en 2026 dans le cadre de nouvelles élections municipales.

« Je me suis toujours inscrite dans l’idée que deux mandats étaient suffisants pour mener à bien de profonds changements », a-t-elle déclaré d’emblée, dans un entretien accordé au journal Le Monde, défendant une « décision prise depuis longtemps ».

Un tournant dans la vie politique pour cette ancienne inspectrice du travail qui avait conquis l’Hôtel de Ville en 2014, succédant à Bertrand Delanoë dont elle était l’adjointe, avant d’être réélue en 2020 dans un contexte particulièrement tendu.

Si pour ses quinze derniers mois à la tête de Paris, Anne Hidalgo promet de maintenir le cap avec « la même énergie que depuis le début », une question revient d’ores et déjà avec insistance : celle de son avenir après ses charges de maire de l’une des plus importantes villes d’Europe.

Des interrogations sans réponse

D’autant que l’intéressée reste assez évasive sur le sujet, se contentant seulement de répondre au Monde, que « je vais continuer à faire de la politique, en aidant à l’émergence d’une force sociale démocrate et écologiste ». De fait, les supputations vont bon train.

« Elle n’a pas de point d’atterrissage », indique ainsi au Parisien un proche, alors que les rumeurs l’ont envoyée, dès fin octobre avant l’annonce de son départ de la municipalité parisienne, à la tête d’une fondation environnementale du milliardaire américain et ancien édile de New York, Michael Bloomberg.

« C’est faux », a d’ailleurs rétorqué la maire, vendredi 6 décembre, dans une sortie sur une France 2, promettant de continuer à faire de la politique et une implication sur les questions environnementales, « à ma façon en toute indépendance ».

Seule certitude, la parution d’un livre

Elle s’est également exclue de la course en cours pour Matignon alors que le gouvernement de Michel Barnier vient de sauter sous les coups de boutoir de l’opposition, dont notamment le Rassemblement national. Anne Hidalgo reste cependant préoccupée par le contexte politique national actuel.

« Je pense que dans la crise démocratique que nous connaissons, il y a vraiment nécessité à créer une grande force sociale démocrate dans notre pays et je vais m’y atteler. J’écris un livre qui va sortir en mars et qui traitera notamment de ce sujet-là« , annonce-t-elle.

Celle qui aura 67 ans au terme de son passage à la marie de Paris, maintient donc entier le mystère sur sa future orientation. Il ne faudrait pas exclure un rôle de premier plan à la tête de la France, à condition que le PS, sa famille politique, retrouve sa place de locomotive de la gauche.

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