L’ex-international tricolore traverse une période de sécheresse inhabituelle en Major League Soccer, suscitant des interrogations sur sa capacité à s’imposer dans ce championnat souvent présenté à tort ou à raison comme celui des retraités.
Lorsqu’Olivier Giroud quittait le Mialn AC l’été dernier au terme de près de 15 ans de football de haut niveau sur le Vieux Continent pour rejoindre la Major League Soccer (MLS) aux États-Unis, peu lui imaginaient un tel destin.
D’autant que le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France venait, à 37 ans, venait d’inscrire 15 buts (et huit passes décisives) en 35 rencontres de Serie A, pour un ratio d’un peu plus de 0,57 but par 90 minutes. Un motif d’excitation pour son nouveau club du Los Angeles FC.
Il faut dire que le championnat nord-américain de football classé neuvième ligue la plus forte du monde selon l’indice « Opta Power Rankings » d’octobre 2024 – juste devant la championship anglaise –, a la réputation d’offrir à certains des ex-meilleurs joueurs de l’Europe, une sorte de seconde de jeunesse.
À cet effet, les exemples ne manquent pas. Comme le rappelle le site d’information The Athletic, Didier Drogba (37 ans) et Robbie Keane (35 ans) y ont brillé en 2015, Zlatan Ibrahimović a fait des merveilles à 36 ans dès son arrivée en 2018, et plus récemment, Christian Benteke (33 ans) a remporté le Soulier d’Or de la MLS en 2024.
Une incompatibilité tactique ?
Les débuts de Giroud étaient d’ailleurs prometteurs avec un but en finale de la Leagues Cup contre Columbus Crew. Depuis, hormis une réalisation en finale de la Coupe des États-Unis contre le Sporting Kansas City, c’est le désert.
En championnat, l’ancien attaquant de Chelsea détient désormais le triste record du plus grand nombre de minutes sans marquer pour un attaquant en MLS depuis 2019. Une disette de 965 minutes qui fait tache pour un buteur avec un CV comme le sien.
La réalité paraît cependant un peu plus nuancée. Elle révèle, à regarder de plus près, une incompatibilité stylistique entre le natif de Tours et système de jeu prôné par son nouveau club sous la houlette de l’entraîneur Steve Cherundolo.
Ce que révèlent les chiffres
Comme l’explique The Athletic, Los Angeles FC se présente comme une équipe adepte d’attaques directes (429 attaques directes en trois saisons). Une approche parfaitement adaptée à son principal atout offensif – en dehors de Giroud –, l’ailier Denis Bouanga.
Mais cela laisse le Français, dont la rapidité n’a jamais été un point fort, à la traîne. En effet, à Milan, 48,2% des touches de balle de Giroud se faisaient dans le tiers offensif et 17,6% dans la surface adverse. Avec LAFC, ces chiffres sont tombés respectivement à 36% et 11,4%.
En revanche, la proportion de ses touches dans le tiers médian est passée de 44% en Serie A à 52,6% en MLS. Cherundolo devra trouver la parade au risque que le passage de Giroud au club ne se transforme en cauchemar.